Jour 1 : lundi
Rencontrons-nous ! Nous retrouvons les autres stagiaires au métro.
Après une brève discussion et une mise en place logistique, nous sommes partis visiter les projets de recherche de l’université : l’aquaponi, un circuit fermé de production végétale verticale, où poissons, plantes et bactéries forment un cercle vertueux … la reproduction d’un cycle naturel dans une rivière, en surface!
Maria José explique ensuite la création d’un étang à proximité du campus, un îlot de biodiversité et de conservation de l’eau. De l’autre côté, le jardin universitaire est ouvert à toute personne liée à l’université (associatis, étudiants, etc.), une parcelle de terrain mise à disposition pour 35 euros par an. Il n’est pas facile de cultiver la terre dans une zone aussi aride, avec un sol aussi pauvre en nutriments. Mais beaucoup d’étudiants se portent volontaires, et il y a même une liste d’attente! La particularité de ce jardin est qu’il suit le calendrier scolaire !
Après un repas universitaire typique à la cafétéria, nous traversons la ville pour nous rendre dans le quartier de Triana. Aida nous raconte l’histoire de ce quartier populaire : passionnant !
Un peu plus loin, nous retrouvons Miguel et Carmen au jardin de Triana, l’un des plus petits jardins partagés de Séville. Situé au milieu d’un grand parc, sans aménagement et sans eau potable, nous comprenons vite les problèmes d’accessibilité du site… 37 personnes s’y rendent cependant, car le jardin propose des parcelles de 50 m2 chacune à cultiver. C’est aussi l’occasion de comprendre la gestion de l’eau et des rivières à Séville, une ville très inondable à l’époque, située à 11 mètres sous le niveau de la mer!
Jour 2 : mardi
Après un bon café del Peru en chemin, direction le quartier le plus défavorisé de la ville, où de beaux projets d’inclusion voient le jour ! Un centre de création artistique public, une série de photos d’artistes flamenco se produisant dans des lieux populaires insolites. Mais aussi, une résidence étudiante où l’investissement dans des associations locales permet de loger les étudiants de manière bien pensée et presque gratuite.
Quelques mètres plus loin, une jungle de la biodiversité, où l’on peut prendre le temps d’observer et d’apprendre les cycles de la nature, l’idée étant de créer une mini forêt. De belles âmes bienveillantes apprennent notamment aux jeunes enfants à aimer leur terre. Très émouvant.
C’est dans un quartier plus récent de l’est de Séville que nous terminons cette deuxième journée très ensoleillée.
Le projet : 50 parcelles individuelles à cultiver, 3 espaces mis à disposition d’associations (Plantamos IDA…) pour sensibiliser les habitants et les autorités locales à l’importance de la végétalisation des sites urbains. Sans oublier la « caña » gentiment offerte pour clôturer notre visite ! Muchas gracias Manuel.
Jour 3 : mercredi
Nous avons retrouvé Enrique près de l’ancienne zone dédiée à l’exposition universelle de Séville, dans les Huertos del Parque del Alamillo. Un terrain historiquement utilisé pour la culture des orangers. On nous dit qu’il n’y a pas de véritable projet social ici, mais 150 parcelles individuelles occupées principalement par des habitants du quartier âgés de 50 à 60 ans.
Après un pique-nique partagé à l’ombre d’un grand arbre, nous partons pour l’un des projets les plus marquants du voyage, au nord de la ville. Nous sommes chaleureusement accueillis par le CEAM (centro de educacion ambiental). Un jardin, 270 parcelles individuelles, ainsi qu’un musée et des petites maisons pour accueillir les scouts et autres. Au programme : poterie avec Antonio, puis démonstration de distillation à l’aide d’un vieil alambic. Le tout dans les locaux inoccupés d’un centre pour handicapés mentaux. Le plus grand projet d’Andalousie. Merci pour cette belle expérience humaine.
Jour 4 : jeudi
Aujourd’hui, nous retrouvons Aida pour une visite au cœur du centre historique de Séville. Un régal pour les yeux. Un petit détour au coin d’une rue pour découvrir un marché aux puces, puis nous rejoignons Gonzalo au Huerto del Rey Moro.
Un jardin unique au cœur de la ville, où le moindre espace libre est rapidement sollicité. Un projet non reconnu mais toléré par le nouveau gouvernement, explique Gonzalo.
Particularité : le jardin est géré de manière entièrement autonome par une assemblée et chaque visiteur peut obtenir une clé, sous réserve de s’inscrire sur une liste. Longue vie à cet espace de liberté!
Après cette visite inspirante, nous rejoignons le restaurant végétalien pour un repas en commun. Nous partagerons le dernier avec Aida, qui partira dans l’après-midi pour une semaine de repos bien méritée ! Merci encore pour toute l’énergie que vous nous avez donnée.
Jour 5 : vendredi
Pour ce dernier jour, nous nous dirigeons à nouveau vers le nord de Séville pour retrouver Raoul, Manuel et José Manuel.
Ici, un jardin a été créé pour protéger le quartier des nouvelles constructions.
Un quartier largement peuplé par l’ancienne génération de ruraux, pour qui la culture de la terre est importante. 230 parcelles individuelles et des espaces partagés, des écoles, des associations et des jardiniers qui se forment à de nouvelles pratiques : le jardin punk préserve l’arrière !
Après les adieux, il est temps pour tous de profiter des dernières beautés de Séville.
Un grand merci à tous !